La course contre la montre

Leana Bertley s'aperçoit qu'elle a offert la mauvaise robe à son amie styliste pour son anniversaire. Problème : le magasin où elle l'a achetée se trouve à une heure de route et ferme dans 15 minutes ! Commence alors une course effrénée semée d'embûches cocasses pour arriver à temps et convaincre le responsable peu coopératif.

Leana regarda le responsable du magasin droit dans les yeux. Elle sentait qu'il cachait quelque chose.

"Écoutez, je sais que vous ne voulez pas d'ennuis, mais j'ai vraiment besoin d'échanger cette robe. C'est pour l'anniversaire de mon amie, et je me suis trompée de taille. S'il vous plaît, aidez-moi."

Le responsable hésita, puis soupira. "Mademoiselle Bertley, je vais être honnête avec vous. Je suis sans papiers. J'ai peur que si le propriétaire apprend que j'ai fait un échange sans son autorisation, il me renvoie ou pire, me dénonce à l'immigration."

Leana réfléchit un instant. "Et si vous appeliez le propriétaire ? Je suis sûre qu'il comprendra."

Le responsable eut un petit rire nerveux. "Il serait trop fier de parler à une star comme vous. D'accord, je vais l'appeler."

Il composa le numéro sur son téléphone et projeta l'appel en visioconférence sur l'écran géant du magasin. Lorsque le visage du propriétaire apparut, Leana eut un choc. Son nez, sa bouche... ils lui rappelaient quelqu'un, mais qui ?

Au moment où le propriétaire allait donner son accord pour l'échange, l'écran devint noir. La connexion internet venait d'être coupée. Soudain, des hommes cagoulés et armés firent irruption dans la boutique.

"La caisse, vite ! Et toi, dit l'un d'eux en pointant son arme sur le responsable, transfère tout l'argent des comptes du magasin sur celui-ci," ordonna-t-il en lui tendant un ordinateur.

Le responsable, terrifié, refusa et tenta d'atteindre l'alarme. Un coup de feu retentit, et il s'effondra.

Leana, choquée, essaya de raisonner les braqueurs. "Arrêtez, vous ne savez pas ce que vous faites !"

L'un d'eux sembla l'écouter. Ils commencèrent à se disputer. Leana tenta un dernier argument, et soudain, l'homme s'effondra en larmes. Il retira sa cagoule.

"Je n'ai pas le choix, sanglota-t-il. J'ai besoin de cet argent pour payer mon loyer, sinon ma mère de 80 ans et mon père dépendant se retrouveront à la rue."

Ses complices lui ordonnèrent de partir avec eux, mais il refusa, trop effrayé à l'idée d'aller en prison et d'abandonner ses parents. Furieux, les autres hommes le frappèrent et s'enfuirent.

Leana se précipita vers l'homme à terre et appela police et secours, tout en tentant de le réanimer. Par miracle, il reprit connaissance. Lorsque la police arriva, Leana expliqua qu'ils étaient tous deux témoins, innocentant ainsi l'homme.

Soudain, elle se souvint du propriétaire. C'était un criminel de guerre de Daesh, responsable de viols et de massacres ! Elle se rappela avoir vu son portrait sur une affiche au commissariat lorsqu'elle y avait accompagné un de ses assistants, victime de violences conjugales.

Elle révéla tout à la police qui organisa aussitôt l'arrestation du propriétaire. Puis, elle emmena le jeune homme, l'ancien complice repenti, à son bureau et lui fit un chèque.

"Tenez, dit-elle avec un sourire bienveillant. Cela vous aidera à vous remettre sur pied, vous et votre famille. Tout le monde mérite une seconde chance."

L'homme, ému aux larmes, la remercia mille fois. Leana avait peut-être raté l'anniversaire de son amie, mais elle avait fait bien plus ce jour-là. Elle avait changé des vies.