Ce n'est pas la peur d'être blessée, c'est la peur de mortifier l'autre qui pousse Leanna à ne plus avoir de relation amoureuse. Elle a tellement blessé ses anciens petits amis qu'aujourd'hui elle est pleine de remord. Elle ne veut plus faire souffrir qui que ce soit. Elle a cette manie de faire du mal aux personnes qui l'aiment bien ou qui l'aiment beaucoup. Elle a peur de cette habitude malfaisante. Elle ne veut plus de remord, ni de regret dans sa vie. Elle ne veut plus être responsable de la douleur des autres. Sa décision est prise : elle renonce à préjudicier à la gente masculine et pour ce faire, elle tourne le dos à l'amour. Elle veut vivre en paix avec elle. Elle veut être sereine. C'est très difficile d'avoir des attaques de pensées réprobatrice, de supporter ces pensées, de les affronter. C'est exténuant aussi bien physiquement que psychologiquement. En plus, ces attaques s'accompagnent d'une lourd sentiment de honte. La culpabilité est déprédatrice ! Elle sait que tôt ou tard, elle devra rendre des comptes. Il faudra bien qu'un jour, elle aille frapper à la porte de ses ex pour leur demander pardon, pour leur dire toute la vérité, pour leur avouer ses mensonges et ses trahisons, pour leur confesser ses infidélités. Le karma a lui déjà commencé à s'introduire chez elle, lui infligeant des châtiments ayant engendré des douleurs insoutenables. Elle voudrait juste que tout cela cesse. Elle doit briser ce cycle action-réaction du destin vengeur. Elle doit mettre fin à ce phénomène de cause à effet, une causalité qui la fait se retrouver dans des situations intenables. Dans cette quarantaine, elle aspire juste à une existence sereine. Elle ne veut plus nuire à quiconque. Elle préfère être blessée et tant pis si les comportements des autres l'ulcèrent. Elle pourra supporter qu'on lui fasse du tort mais pas l'inverse.
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